30 novembre 2013
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Lire était un de mes passe temps favoris. Depuis que j'ai l'âge de 6 ans, mes parents m'ont toujours incité à prendre un livre de chevet avant de dormir et j'ai ainsi dévoré des tonnes d'histoires en tout genre, de la comédie au fantastique, en passant par les policiers et les histoires vraies. Depuis que je suis maman, j'ai petit à petit abandonné ce plaisir, prise par d'autres occupations et surtout par manque de temps. La fatigue des fins de journée ont eu raison de ma soif littéraire ...
Participer au match de la rentrée littéraire organisé par Priceminister m'a réconcilié avec ce manque et m'a permis de découvrir notamment un roman dont je n'aurais peut-être jamais connu l'existence, alors qu'il valait très largement le coup d'oeil.
Arrête, arrête de Serge Bramly m'a tout d'abord attiré par sa couverture noire et mystérieuse, intrigante. J'ai ensuite lu le résumé qui m'a immédiatement tenu en haleine avec déjà des interrogations. C'est plutôt bon signe car j'aime que ma curiosité soit en émoi, j'aime m'imaginer différents scénarios et analyser pour comprendre le pourquoi du comment.
Peu de temps avant la fin de sa peine, un détenu en liberté conditionnelle coupe son bracelet électronique. Il dit adieu à sa fille et s'enfuit à Paris. Personne ne comprend la raison de cette cavale. Après seize ans de prison, Vincent semble avoir perdu la tête. Ou peut-être prépare t-il un coup ...
Alors que la police le traque, il remonte les Champs-Elysées, les mains dans les poches. Le regard d'une femme le trouble. Une jeune femme pâle et languide, qu'il croit reconnaître, quelques heures plus tard, dans la pénombre d'un club échangiste où il a trouvé refuge ...
Comment l'amour peut-il éclore dans un tel endroit ? Les sentiments brilleraient-ils d'un éclat particulier lorsqu'ils fleurissent au bord du gouffre ?
Dès réception, première surprise, ce livre est peu épais, 128 pages seulement. Je l'ai lu en seulement 3 jours, il se dévore du début à la fin avec des chapitres très courts qui enlèvent l'envie de faire des pauses.
Dès les premières pages et les premiers mots, je suis rentrée très facilement dans l'intrigue. Je me suis de suite identifiée à Vincent et sa course infernale, peut-être un vieux fantasme du mauvais garçon qui refaisait surface ... Puis j'ai plongé dans l'angoisse et la peur de son frère médecin qui cherchait des réponses à ce geste ... Et cette femme rencontrée dans le club échangiste, Anne-Gisèle, attachante qui m'a ému par sa fragilité ... Enfin les deux policiers, complètement perdus et impuissants ... Tous les personnages de ce roman m'ont touché et Serge Bramly, à travers ses phrases et ses mots, a su faire ressortir les différentes émotions de chacun d'eux.
La fin était quant à elle était assez prévisible même si jusqu'au dernier instant, j'ai doûté. Qu'allait-il faire ? Pourquoi ? Comment ? Bien sûr, j'ai choisi de ne rien vous révéler car je pense que c'est aussi ça le but de mon article, vous donner envie de lire ce livre, de le savourer comme moi et de l'aimer tout autant que moi.Vous en dire trop ne serait pas très malin à mon sens ...
Pour conclure, j'ai adoré ce livre qui tire sa force d'un mélange de suspens, de sentiments qui s'entrechoquent et d'une écriture nette et juste, sans fioritures, qui va au coeur de l'action. La chute est poignante, ni vraiment triste ni vraiment joyeuse, brutale, malgré le fait qu'elle soit évidente et fait ressortir une certaine humanité.